Annet BOUVANT, un ancêtre "révolutionnaire"



Ce récit conte l'histoire d'une insurrection qui se déroula en juin 1817 dans la communes voisines de Lyon, à laquelle fut mêlé le premier ancêtre du nom de Bouvant ayant laissé tous les éléments de biographie de la naissance au décès.

Il s'agit d'Annet Bouvant (orthographié sans le t final par suite d'une erreur sur l'acte de naissance de son père) qui vécut à Trévoux entre 1772 et 1841. Il appartient à la cinquième génération d'ancêtres. Du côté paternel, il arrive après deux seules générations connues de Bouvant à l'existence assez mystérieuse. Son père Guillaume n'apparaît que pour sa naissance, il a disparu lors de celle d'une Anne dont la paternité ne peut être établie avec certitude. Le grand père Jean Marie garde quant à lui tout son mystère sur ses origines et sa disparition, c'est pour lui aussi la naissance de son fils qui signale son existence (l'autre élément connu à son propos est que sa veuve s'est remariée).

L'ascendance d'Annet, tant du côté de sa femme Claudine Manin, de celui de sa mère Marguerite Granjean, et de sa grand-mère Marie Vernay, est par contre bien connue jusqu'en deçà des années 1600. Leurs origines se situent, de façon totalement indépendante, dans une dizaine de communes des territoires indissociables du Beaujolais dans le Rhône et du Mâconnais en Saône et Loire ainsi que dans la Bresse Jurassienne sise en ce dernier département.

Situons rapidement sa descendance qui est bien entendu quant à elle parfaitement identifiée. Parmi la nombreuse progéniture d'Annet c'est l'aîné Jean, ouvrier chapelier à Trévoux, qui est l'ancêtre de quatrième génération. Ce sera ensuite l'un des fils de celui-ci, Claude Eugène maître de relais de diligences à Saint André de Corcy dont l'aîné Jules viendra faire souche dans la région toulonnaise. Puis son fils Eugène qui viendra établir sa famille à Lyon.

Dans l'état civil, la signature appliquée en bâtons d'Annet apparaît pour la première fois lors de son mariage avec Claudine en décembre 1801, il a alors 29 ans, il est agriculteur dans la commune voisine de Saint Didier de Formans.

On reverra cette signature dans l'acte de naissance et souvent de décès de la plupart de ses enfants (il en eut douze dont sept décédèrent en bas âge) sauf pour Jean, le premier, car il est alors "volontaire au service de la république" onze mois après son mariage. Il s'est donc engagé aussitôt, la maigre solde de l'armée valant mieux que la précarité locale.

On est alors, avec la république qui a précédé le Consulat et l'Empire, en fin de cette période révolutionnaire d'une douzaine d'années, qu'Annet a vécu depuis 1789 alors qu'il avait 17 ans, on peut imaginer qu'il a déjà été recruté dans un service armé au cours de cette période.

Quand il revient à la vie civile il est déclaré journalier lors de la naissance de son deuxième fils en 1804. Idem pour les six suivants. Pour Jean-Baptiste il avait accédé (comme avait pu le faire son père) à la fonction d'homme d'argue, on est alors en 1816. Il ne le sera plus en 1818 pour la naissance suivante, il est redevenu journalier, les années suivantes l'activité sera précisée en plusieurs occasions comme celle de crocheteur, parfois portefaix. Dernier avatar connu, le premier recensement de population de 1836 lui affecte la profession de fossoyeur, mais il a alors 64 ans et meurt à l'hospice 5 ans plus tard.

Il saute aux yeux qu'Annet a vécu assez misérablement, les différentes qualifications professionnelles qui lui ont été attribuées se résument à une mise à disposition, dans la ville de Trévoux, pour tout travail urbain à la tâche, ne souhaitant pas revenir au statut de paysan de ses ancêtres. C'est ce que signifient les qualifications de journalier, crocheteur et portefaix qui sont des activités pénibles de portage de charge. Il en est de même du travail à l'argue, plus connu sous le nom de tireur d'or, activité qui a rendu célèbre la ville de Trévoux depuis le Moyen-Age. Etirer à quatre personnes en tournant autour de l'argue un lingot pour en faire un fil d'or devait être un métier de force très pénible mais permanent, donc recherché par tous ceux qui ne subsistaient que de petits travaux aléatoires.

Cette description chronologique des activités professionnelles d'Annet met bien en évidence une conséquence de sa participation à l'insurrection de juin 1817 : il n'a pas retrouvé la place de tireur d'or qu'il avait obtenue depuis deux ou trois ans.

Entre temps il y a tout lieu de supposer qu'il avait eu (à l'instar de son mystérieux père Guillaume) des activités occultes, voire eu déjà maille à partir avec la justice. Il était ainsi inexplicablement absent lors d'une naissance en 1809. On a vu aussi qu'il s'était mis au service de la république en 1802, celle-ci était en fait le premier consulat de Bonaparte.

Il en a, comme un grand nombre de citoyens de sa génération, gardé une nostalgie de l'empereur qui explique en partie (avec la misère) son attitude en 1817 lorsque celui-ci a été exilé à Sainte Hélène et que le rondouillard Louis XVIII sera revenu restaurer la royauté. On va d'ailleurs apprendre que le principal chef d'accusation d'Annet pour sa participation à l'insurrection lyonnaise de 1817, sera d'avoir "invoqué le nom de l'usurpateur" (traduire l'empereur).

L'insurrection autour de Lyon de 1817

Lyon était une ville "bonapartiste"

La ville de Lyon avait réservé un accueil enthousiaste à Napoléon lorsqu'il y était passé en revenant de l'île d'Elbe. Les cent jours passés et Louis XVIII revenu, les "ultras" qui étaient alors majoritaires dans son entourage ont eu la volonté de faire payer à la seconde ville du royaume son comportement dit bonapartiste.

C'est ce qui a donné à l'insurrection de juin 1817 dans la campagne entourant Lyon un caractère très polémique. Les autorités locales, préfet, maire et lieutenant de police, avaient bien perçu que le marasme économique aggravé par une brusque montée des prix pouvait exaspérer les paysans et les ouvriers et les pousser la révolte. Mais ils durent faire passer ceci au second rang face aux pressions des autorités "ultras" nationales qui voulaient quant à elles accréditer la thèse d'un complot pour "renverser le gouvernement" et faire revenir (?) l'empereur déchu de son îlot de Sainte Hélène. Il a ainsi été établi que celles-ci avaient introduit un certain nombre d'agents provocateurs chargés d'aller porter dans les villages une parole de révolte en faveur de l'empereur.

On imagine qu'auprès d'un travailleur de misère comme Annet qui avait servi le premier consul, ces agents avaient un terreau de premier choix et l'on comprend bien pourquoi il aurait été amené ainsi à crier avec sincérité "vive l'empereur".

Face à la répression féroce et l'émotion qu'elle suscita, Louis XVIII dépêcha sur place le Maréchal duc de Raguse, dont le chef d'état major, le colonel Fabvier écrivit et diffusa un écrit "De Lyon, en 1817" qui mit en fureur les autorités responsables de la répression car celle-ci leur était reprochée ouvertement, de même que leur duplicité quant à la nature du "complot". S'ensuivirent des réponses verbales, écrites, des procès et des débats au parlement qui, sans atteindre l'ampleur que prendra bien plus tard l'affaire Dreyfus, ont mis comme elle en évidence les tensions et antagonismes de l'époque.

Les mémoires et récits joints à celui-ci le montrent éloquemment:

Il n'y a plus guère de polémique à l'heure actuelle, la plupart des auteurs et chercheurs qui se sont penchés sur les faits étant en accord sur une même ligne quant aux origines de la révolte dont les acteurs, réellement révoltés face à une situation misérable, ont été dépassés par une idéologie qu'on a voulu leur attribuer. les plus significatifs de ces écrits figurent aussi en annexe de ce récit.

Le mémoire du préfet Chabrol de 1818

La relation que nous allons faire de l'insurrection suit le mémoire édité sous le titre de Sur les évènements de Lyon, au mois de juin 1817, qu'a établi le Préfet du Rhône, le comte Chabrol. Celui-ci, responsable de l'ordre dans le département au moment des faits, a jugé bon d'établir ce document, sorte de plaidoyer pro domo, afin de justifier son action et celle de l'Etat de façon plus générale. Bien qu'à prendre avec certaines réserves compte tenu de ce qui est expliqué dessus, il vient d'une personnalité empreinte d'humanisme et de compréhension des hommes.

Ce mémoire est donc une source de renseignements précieux sur les faits, surtout les prémisses de cette mini révolte puisque les services du préfet avaient depuis le début suivi tous les faits et gestes des "révolutionnaires".

La situation économique était très mauvaise et la misère grande tant dans les campagnes que dans les agglomérations. Paysans et ouvriers avaient donc de très sérieux motifs de mécontentement et le montraient de façon individuelle ou plus généralement sous la conduite de certains d'entre eux qui s'improvisaient organisateurs de manifestations.

De tous temps, la réaction des autorités est classique dans de telles situations : en grossissant la menace il leur est possible de prendre des mesures coercitives et notamment d'arrêter les meneurs avant même que ceux-ci aient pu entrer en action.

Le mémoire du préfet (60 pages environ) commence par décrire la situation en ne cachant pas que celle de nombre d'habitants était précaire. La ville de Lyon avec ses faubourgs comprenait alors 150 000 âmes, dont plus de 50 000 ouvriers. Il est dit clairement que "la diminution du travail et la réduction du prix (sic) des salaires plaçait cette population dans une position pénible, et qui exigeait toute la surveillance de l'autorité". Le nombre des pauvres portés sur les seuls états de comités de bienfaisance s'élevait à 17 000. Le préfet cite la hausse considérable du blé passant de 46 à 64 fr le quintal, précisant que "les sacrifices qu'exigeait cet état de choses devenaient effrayants"

Les maires envoyaient des rapports au préfet pour signaler tout mouvement dans leur commune, mais leur multiplication amena celui-ci à constituer autour de lui un comité permanent chargé de suivre la situation au jour le jour. Il indique aussi à sa hiérarchie qu'il a envoyé des directives (et en donne copie) aux maires pour leur fixer la conduite à tenir en cas d'incidents et de rassemblements.

On y lit notamment que "les maires et adjoints chargés de la police, feront arrêter immédiatement tous ceux qui répandraient des bruits alarmans (sic) ou des nouvelles tendant à troubler la tranquillité publique". Ce qui sera le motif utilisé pour condamner Annet Bouvant.

Les autorités étaient donc parfaitement au courant des faits et gestes suspects et faisaient suivre les personnes susceptibles d'être des meneurs.

Entre autres exemples, le préfet cite : "une lettre du sous-préfet de Trévoux, département de l'Ain, m'annonça qu'il y avait eu le 2 juin, sur les bords de la Saône, un rassemblement dans la braille de la Sérandière".

Cet espace était sur la rive opposée à Trévoux, en la commune Quincieux, donc face à l'argue royale où les tireurs d'or étiraient les lingots pour en obtenir des fils extrêmement minces, activité pénible qu'exerçait alors Annet Bouvant. C'est certainement à l'occasion de telles réunions que celui-ci s'est fait repérer par les agents du préfet qui travaillaient alors comme les actuels Services généraux en s'infiltrant dans toutes les manifestations.

Le sous préfet de Trévoux fait donc arrêter "les nommés Valenceot, Tavernier, et quelques autres individus de cette ville….il résulte de leur interrogatoire et de l'instruction que leur projet était de faire un mouvement d'insurrection, de se réunir sur Anse, pour de là se porter à Lyon, y déplacer les autorités, et changer la forme du gouvernement".

Rien moins que cela! est-ce que nos quelques malheureux "individus" de Trévoux parmi lesquels se trouvait certainement notre ancêtre Annet, ont vraiment manifesté de telles intentions, sont-ce des interrogatoires musclés qui le leur ont fait dire? en leur attribuant ces propos, les théoriciens du prétendu complot poussaient vraiment loin le bouchon.

Dans les jours qui suivirent, le préfet choisit de placer son autorité en état de "se tenir toujours prête, et d'éviter cependant toute démonstration qui décèlerait ses craintes ou ses inquiétudes".

Bien que "les mêmes bruits alarmans et néanmoins la même tranquillité continuent à régner ici" des arrestations individuelles ont lieu à l'ouest (Tarare, Givors, Saint-Genis Laval…) et à l'est où les individus arrêtés à Trévoux, notamment leur chef, sont livrés aux tribunaux le 7 juin. Le préfet remarque ce même jour que "le temps continue à être superbe, et cependant le blé a encore été augmenté hier".

Le 8 juin, jour de la traditionnelle procession de la Fête-Dieu, était programmé pour être celui de l'éclatement de la révolte, toutes les informations recueillies concordaient sur ce point. Le mémoire du préfet signale alors des opérations de police l'après-midi (arrestations d'individus porteurs de cartouches) et surtout un certain nombre de violences dans la soirée, dans une bonne douzaine de communes entre Saône et Rhône, mais les mouvements et foyers d'insurrections ont tous été tués dans l'œuf, la garde ayant été largement déployée.

En décrivant toutes ces opérations menées simultanément, le préfet semble rester dans la stricte relation, il précise d'ailleurs qu'en le lisant "on verra si j'ai cherché à grossir les faits pour m'en faire un mérite".

Il y a donc bien eu un projet de soulèvement des campagnes, animé par "un certain Jacquiet" pour se diriger vers Lyon afin de rallier celle-ci au mouvement, et la date du 8 juin avait été retenue. Mais les moyens mis en œuvre apparaissent bien dérisoires, si l'on s'en tient aux éléments contenus dans ce mémoire.

Le préfet souligne le peu d'importance politique des hommes qui ont suscité cette révolte, il rédige alors un certain nombre de considérations sur nombre de mouvements qui ont eu lieu en cette période révolutionnaire, tous menés par "des hommes obscurs".

La "révolution" autour de Lyon du 8 juin 1817 n'aura donc duré que quelques heures, dans chacune des communes d'où devaient partir des hommes pour converger sur Lyon, ceux-ci ont été arrêtés dans le village même ou sur la route, et la plupart ont pris la fuite face à l'arrivée des gardes nationaux. Dès le lendemain il n'en existait plus rien.

Les condamnations.

Les jugements des présumés coupables ont été réalisés de suite. Les autorités n'ont pas pu savoir quels avaient été les éventuels meneurs, la plupart des accusés ne les connaissant certainement pas. Et ceux qui étaient plus connus des services de police pour avoir animé certaines réunions ont pu prendre la fuite. La plupart des personnes arrêtés n'étaient donc que de pauvres bougres coupables de les avoir écoutés et de s'être mis en marche le soir du 8 juin.

Et encore, pour un certain nombre d'entre eux, ils étaient déjà sous les verrous, comme notre ancêtre Annet raflé quatre jours avant pour avoir participé à une réunion à Trévoux sur les bords de la Saône.

C'est une recherche menée dans le cadre de la Sté généalogique du Beaujolais concernant l'un des "conjurés" du nom de Bocuse, qui nous a révélé la liste de ceux qui ont été condamnés, nous apprenant ainsi l'implication d'Annet.

La lourdeur des condamnations est assez ahurissante, on comprend qu'il devait s'agir de faire peur à ceux qui pourraient être tentés à leur tour de se révolter. Ainsi 29 personnes ont été condamnées à mort, la plupart par contumace il est vrai.

Mais à Trévoux, parmi les "quelques individus" arrêtés dès le 3 juin, qui n'avaient donc pas pris part à l'insurrection proprement dite le 8, trois ont été condamnés. Jean Valençot considéré comme meneur a vu ses biens confisqués, ce qui n'a pas eu de conséquences personnelles, car il a été condamné à mort le 19 juin et exécuté le lendemain même. Pour bien marquer le caractère exemplaire de cette exécution, elle a été perpétrée sur le lieu des brotteaux de Chameland proches de la réunion qu'il avait organisée à la braille (plaine) de la Serrandière, terrain plat en bord de Saône dans la commune de Quincieux face à Trévoux. Un autre trévoltien, cordonnier de son état, a été condamné avec Annet. Pour notre ancêtre, la lecture des énoncés du motif et de la peine infligée laisse rêveur. On peine à s'imaginer ce que pouvait représenter les sommes énormes demandées à un homme qui, s'il tirait l'or, tirait surtout le diable par la queue!

Annet avait alors 47 ans, il avait eu 9 enfants dont cinq étaient en vie, il est emprisonné et Claudine ne pouvait même plus compter sur les quelques sous qu'il gagnait chaque jour par un labeur épuisant. Seul l'aîné Jean notre ancêtre était en mesure d'aider sa mère, il était à 15 ans apprenti chapelier.

Les trois ans d'emprisonnement ont été écourtés et la peine commuée en janvier 1818 donc après 6 mois de galère au sens figuré.

En libérant Annet après 6 mois de prison, la peine a été allégée de 30 mois, ce qui est le sens du terme commuabilité qui n'est cependant pas un blanchiment et de toute façon l'emprisonnement injustifié a du être enduré par Annet. L'inanité de la condamnation est cependant reconnue implicitement par cette mesure.

Elle l'est explicitement par les observations qui ont été faites par le Maréchal de Raguse qui avait été nommé par Louis Philippe pour tirer au clair la situation qui s'était instaurée suite aux évènements de juin 1817 et mettre de l'ordre dans la région lyonnaise.

Ainsi il est reconnu officiellement que notre malheureux ancêtre a été condamné pour les motifs dérisoires "d'avoir répandu des nouvelles alarmantes et invoqué le nom de l'usurpateur" dont il n'avait même pas été accusé!

Il a tout de même pu retourner à sa vie antérieure, une autre galère, mais au moins vécue celle-là en tant qu'homme libre.

Exactement deux cents ans après ces évènements il est heureux que les techniques de numérisation des documents écrits de cette époque nous aient permis de reconstituer tous ces faits, et de rendre ainsi un juste hommage à notre malheureux ancêtre.

Les documents consultables ici sur l'insurrection de 1817 en région lyonnaise

Documents d'époque

1 – Le Journal de Lyon et du département du Rhône – 9 pages
Nous ne disposons malheureusement pas des exemplaires des jours qui suivirent immédiatement le 8 juin. Il semble cependant que ce journal n'ait pas accordé une grande place aux évènements, certainement pour en atténuer la portée car il prend nettement parti pour les autorités répressives, étant du côté des "ultras" royalistes. Les conjurés sont qualifiés de séditieux, l'intérêt principal est la relation du report puis du "procès" du compagnon d'Annet Bouvant, Jean Valençot, considéré comme principal meneur et exécuté le lendemain du jugement dans la prairie de Quincieux face à son lieu d'habitation de Trévoux.

2 – Lyon en 1817
C'est le rapport qui a mis le feu aux poudres. Il a été écrit par le colonel Fabvier chef d'état major du maréchal de Raguse à qui Louis XVIII avait demandé, face aux rumeurs qui circulaient, de faire "l'audit" des évènements du 8 juin et de rétablir l'ordre. Il dénonce très clairement une machination des ultras pour "punir" cette région trop bonapartiste, les révoltés ayant été manipulés par des agents provocateurs.

3 – Réponse du lieutenant général Canuel à "Lyon en 1817" qui le mettait en cause clairement. – 37 pages

4 – Procès intenté par Canuel à Fabvier

5 – mémoire justificatif du préfet comte Chabrol – 70p 6 – arrêt de la cour prévôtale de septembre 1817 – 4p

7 – Synthèse de documents d'époque – 46 pages
  • 1 Mesures préventives, lettre du préfet aux maires, arrêté du préfet
  • 2 rapports sur le déroulement des évènements
  • 3 circulaire aux maires pour attitude des fonctionnaires
  • 4 rapports sur les activités d'anciens soldats et demi soldes
  • 5 individus signalés comme ayant pris part
  • 6 individus concernés par un ordre d'arrestation
  • 7 individus arrêtés
  • 8 interrogatoires et résultats de l'enquête
  • 9 arrêts de la cour prévôtale et individus grâciés
  • 10 correspondances entre autorités lyonnaises
  • 11 plusieurs autres lettres et mémoires

Documents contemporains


8 – L'école libérale sous la Restauration – 1968 – 4 pages

9 – Lyon entre complots et manœuvres, analyse pour les années 1816 et 1817, Nicolas Bourguinat – 2000 -18pages

10 – La conspiration du 5 juin 1817, approche socio-économique, Nicolas Boisson, master recherche – 2008 – 9 p

11 – L'Insurrection de 1817, récit qui la place dans son contexte historique et politique, Monique Rousset, l'Arbresle – 2010 – 5 pages illustrées

12 – Lyon "bonapartiste" 1 page

13 – Bibliographie, sources – 3 pages