Ancêtres en double et relativité du numéro de génération

Les deux grand-mères Augusta Gibelin et Joséphine Robert ont eu chacune parmi leurs ancêtres des couples dont les descendants issus de deux de leurs enfants se sont réunis après un parcours en des branches différentes.


Les ancêtres en double de Rolin Gibelin
Rolin Justin est cet arrière grand père (notre 3ème génération) qui partit du Cannet des Maures en Centre Var où il était né en 1850 pour sortir du milieu agricole de la famille Gibelin. Homme d'équipe au tout nouveau dépôt de locomotives à vapeur créé à Carnoules à mi chemin de la voie ferrée Marseille - Nice, il y décéda accidentellement à 26 ans, il venait de se marier et d'avoir une petite fille, notre grand mère Augusta.

L'arbre d'ascendance de Rolin met en évidence sa double filiation à un même couple.
Sa grand mère paternelle Anne Marguerite Rimbaud avait pour arrières grands parents Joseph Rimbaud et Magdeleine Augier nés respectivement en 1655 et 1652 au Cannet des Maures, ancêtres de la 8ème génération.

Ces ancêtres sont aussi ceux de sa mère Marie Delphine Tambon mais avec une filiation plus longue, ils sont en effet à cinq générations, ils sont qualifiés ici d'ancêtres de la 9ème génération!

Cette bizarrerie apparente s'explique par un décalage produit dans les descendants par la conjugaison des différences de dates de naissance et de mariage de membres d'une même fratrie. Ainsi les deux ancêtres enfants de Joseph Rimbaud sont Marguerite et Joseph séparés de 13 années, différence accrue par leurs descendants respectifs (Anne Marguerite Rimbaud, la grand mère de Rolin, est née du deuxième mariage de son père alors qu'il avait 57 ans) au point de placer une génération d'écart pour Alexandre Gibelin et Delphine Tambon parents de Rolin Justin.

De la relativité des numéros de générations.
Dans l'immense arbre généalogique d'environ 800 ancêtres Bouvant que l'on a pu obtenir en consultant les registres paroissiaux puis communaux, les parentés créent des étages pour les générations qui se sont succéder jusqu'à celle d'Eugène Bouvant et olinde Serre, à qui l'on a donné le premier numéro. Les étages les plus élevés se situent à des niveaux différents suivant les branches, la raison principale étant la perte de connaissance d'ancêtres qui sont venus faire souche en une commune sans que l'on puisse savoir de laquelle ils sont venus.

le phénomène décrit pour les ancêtres de Rolin explique pourquoi, si l'on examine la cime "horizontale" de l'arbre total, souvent située au 9ème ou au 10ème étage avec quelques poussées au 11ème niveau, on constate que les ancêtres les plus élevés ne sont pas toujours les plus anciens. Le nombre respectable d'ancêtres mis en lumière pourrait certainement permettre, ayant une taille d'échantillon statisquement valable, de mettre en évidence les différences de conditions d'existence en fonction de l'époque et de la région.



Encore plus fort : Deux couples d'ancêtres en double

On est toujours dans le Var, mais cette fois-ci au nord-est, en bordure des Basses Alpes et du pays de Manosque, pour voir doubler ce que l'on a nommé plus haut une bizarrerie. L'ancêtre concernée est de la quatrième génération, Marie Louise Claire Gombert, qui vécut ainsi que tous les ascendants sélectionnés ici, dans la commune de La Verdière. Née en 1793 elle se maria en 1823 avec Joseph Aubert, leur fille Rose Marie devint la mère de Joséphine Robert, notre autre grand mère.

Le schéma extrait de l'arbre généalogique met en évidence les deux processus de filiation de Marie-Louise à partir de deux couples d'ancêtres. Il a le grand mérite d'expliquer clairement ce que de longues explications ne feraient qu'embrouiller.

Marie Louise descend ainsi de Jacques Bertrand et Elizabeth Baille (9ème génération) par son père Jean Antoine Gombert qui en était l'arrière arrière petit fils. Mais elle en descend aussi par sa mère Marie Arnaud qui en était quant à elle l'arrière arrière arrière petite fille. Celle-ci avait donc avec son mari Jean Antoine un écart d'une génération avec le couple d'ancêtres commun, bien qu'ils soient nés strictement la même année.

Marie-Louise ne s'en est pas tenue là puisqu'elle descendait aussi doublement d'un autre couple, Jean Moure et Elizabeth Bayol, situés pour elle au même "étage" de l'immeuble de ses ancêtres, le 9ème. Sa grand mère maternelle Catherine Guigue en était l'arrière petite fille, ce qui était aussi le cas de sa grand mère maternelle Rose Roux. Avec le schéma d'arbre simplifié c'est limpide!