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Ancêtres de Joséphine Robert, épouse Bouvant

Chapitre 1 - Notre grand mère Joséphine


Joséphine Robert est né en 1866 dans le village de Ginasservis, dernière née d'une famille de 5 enfants. Son père Joseph ROBERT fermier sur des terres assez arides, avait alors 51 ans, sa mère Rose Claire AUBERT avait atteint la quarantaine.

Elle a épousé Jules Bouvant dans le village voisin de la Verdière en 1886, celui-ci arrivait tout droit de son pays natal de la Dombes dans l'Ain. Installés au Luc-en-Provence puis à Solliès Pont comme cabaretiers hôteliers, ils eurent deux filles et deux garçons.

Les familles de Marie (quatre filles) et Claire (deux garçons) s'établirent dans la presqu'île de Saint Tropez. Le fils Eugène alla fonder sa famille (4 garçons et 4 filles) à Lyon, l'autre fils Louis en fit autant (5 filles, 4 garçons) à Toulon. Décédée en 1932, elle repose dans le cimetière marin de Saint-Tropez.

Du plus loin que nous permettent d'aller les registres d'état civil paroissiaux, tous les ancêtres ont vécu dans le sud du département des Bases Alpes que l'on appelle maintanant les Alpes de Haute Provence. Cette dernière dénomination leur convient mieux car leur terroir est celui de cette Provence très accidentée, montagneuse et attachante si bien chantée par Jean Giono.

Les communes où vécurent les ancêtres de Joséphine

Les communes voisines de La Verdière et de Ginasservis s'ouvrent sur plusieurs territoires contrastés extérieurs au département du Var. En bordure nord-ouest de celui-ci, elles sont aux limites sud-ouest des Alpes de Haute Provence, nord-est des Bouches du Rhône et sud-est du Vaucluse. Ainsi, de Ginasservis, on peut à pied faire un circit passant, dans le sens des aiguilles d'une montre, dans les départements 83, 13, 84 et 04.



Confluent de pays, de routes mais aussi de rivières, c'est à cet endroit que la Durance et le Verdon se marient, peu après les gorges et le lac de Sainte Croix formé par ce dernier. Gréoux les Bains et Manosque sont à quelques encâblures. Le village limitrophe de Saint-Paul lès Durance abrite le plus grand complexe nucléaire français, le massif forestier de Cadarache s'étend dans la commune jusqu'au pied du village de Ginasservis. Et de celui-ci on est aux premières loges pour voir s'ériger les gigantesques installations qui abritent ITER, projet mondial pour assurer notre survie en énergie à partir des années 2050, à moins d'un kilomètre du mas qui avait été habité par Joséphine et sa famille.


Les aïeux de Joséphine

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Le tableau simple et complet des trois premières générations d'ancêtres (on les nomme alors les aïeux) réunit huit familles aux noms (et prénoms) clairs et concis. On croit y voir un signal sur leur mode de vie, pas de richesse mais une simplicité de bon aloi.

Les branches ont été remontées inégalement, certaines se sont arrêtées rapidement; la raison en est que la commune origine de la famille alliée qui vient se rattacher (ex. Thomas) n'est pas connue. Les arbres pourront éventuellement être complétés le jour où le hasard permettra de trouver un ancêtre dans une commune éloignée.

Un premier arbre reproduit ci-dessous, établi pour les cinq proches générations d’ancêtres de Joséphine, positionne les points de départ des cinq arbres qui se succéderont, déployés pour ses ancêtres précisés ici :
A : son grand-père paternel Bache Robert
B : sa grand-mère paternelle Julie Pourpe
C : son grand-père maternel Joseph Aubert
en ce qui concerne sa grand-mère maternelle Marie-Louise Gombert, le nombre important de ses ancêtres mis à jour a imposé la réalisation d’un arbre spécifique pour chacun de ses parents :
D : son arrière grand-père maternel Jean Antoine Gombert
E : son arrière grand-mère maternelle Marie Arnaud
En conséquence, cinq arbres vont être déployés ci-après : Robert, Pourpe, Aubert, Gombert et Artaud

Chapitre 2 : les Robert avec 16 familles alliées

Les Robert viennent d’Allemagne en Provence, très petit village proche du plateau de Valensole. L’ancêtre de 10ème génération Spirit né vers 1570 marié à Françoise Pascaline
Leur fils André né 3 août 1594 , marié vers 1637 à Justine Turrasse, décède vers 1660
Leur fils André né le 26 mai 1640 marié le 20 avril 1665 à Marguerite Arnaud, née 26 décembre 1644, issue des familles Sperrone, Terrasson et Germond.
Leur fils Pierre, né le 29 avril 1672 vient à Ginasservis pour se marier le 10 août 1697 avec Isabeau Thibaud d’une famille de Ginasservis. L’acte est très court, “le 10 août jay donné la bénédiction nuptiale à Pierre Robert d’Allemagne diocèse de Riez fils d’André et de Marguerite Arnaud avec Isabeau Thibau fille de Joseph et de Margueritte en présence du témoin soussigné - Trachel vicaire”. L’acte suivant rédigé huit jours après, est aussi bref, pour la naissance de leur fils Joseph le 18 août. Le parrain et rédacteur est Joseph Trachel, vicaire.



La proximité des deux actes confirme les soupçons : le vicaire Joseph Trachel a organisé le mariage, il en est l’ordonnateur et le témoin uniques; ni présence, ni accord de parents, pas de mentions de bans à Allemagne. Dans l’acte suivant il se nomme parrain du bébé né 8 jours après ce mariage. Tant de sollicitude de sa part suggère qu’il ait sorti ainsi d’embarras la belle Isabeau qu’un ginasservois (dont on décèle l’identité) avait engrossée. Ne pouvant lui donner son nom, il protègera son fils en tant que parrain (étymologiquement son pater). Peut-être que Joséphine aurait dû se nommer Trachel, toujours est-il qu’elle est en bonne compagnie dans notre arbre généalogique qui recèle un certain nombre d’ancêtres curés.

Les familles Berne, Sabran et Lambert avaient cédé leur patronyme, devenu Robert. Il en sera de même, après le mariage de Jean dit Robert, né en 1709, avec Marguerite Pitance, pour la famille Hollone. A son tour Jean Antoine né en 1740, intègrera, avec Marie Philibert épousée en 1776, les noms des ancêtres de celle-ci, Rebuffat, Trabuc, Ricard, tous de Ginasservis, alors que l’origine des Philibert est à Vinon-sur-Verdon tout proche.

Il est beaucoup question de noms patrimoniaux, donnons ici un échantillon de prénoms pittoresques rencontrés à Allemagne : marchiana, thossane, chaterine, franssoise, baptistine, spirit et spiritte, anthonone, margarido, florimonde, vignet, huguet, marchian. On rencontre même les reines mages melchione, gasparde et balthazarde !

Arbre A : ascendance de Blache Robert grand-père de Joséphinee


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Chapitre 3 : Les Pourpe avec 26 familles alliées

On peut retrouver trace des Pourpe qui vivaient à Banon entre 1570 et 1680. Trois générations qui s’allièrent avec les familles Sanaglana, Isnard, Gondran, enfin Rinaville, toutes de Banon. Pierre Pourpe né en février 1666 vint se fixer à Ginasservis en épousant Catherine Gastaud, famille d’ancienne souche de la commune, de même que leurs alliés Manudese et Blanc.

Les actes sont muets sur l’activité de nos ancêtres. C’est le fromage enveloppé d’une feuille de châtaignier qui procure actuellement une belle notoriété à ce petit village de moins de mille habitants. Mais il a aussi une forte identité culturelle, la plus grande librairie rurale de France y est installée. Et les amoureux de la Provence de Giono connaissent fort bien ce groupe de communes voisines de Banon, Vachères, Revest des Brousses, Redontiers, qui sont au coeur des Rencontres du Contadour, entre Lure, Luberon et Ventoux.

A Ginasservis, les Pourpe intégrèrent un grand nombre de familles de cette commune. Jean François le premier à y être né, épousa Elizabeth Richaud avec en dot les familles alliées Poitevin, Bernard, Castaud et Canades. A la génération suivante, avec Marguerite Hodoul, s’ajoutèrent les Bouhier, Burle, Emerigne Abray et Aillaud, Menut, Guis… On n’a pas pu retrouver par contre les familles apportées par la mère de Julie, Marie Fabre qui apporta son lot de familles.

Avant que les Pourpe se fondent en Robert par le mariage de Julie, il y avait déjà un grand nombre d’ancêtres qui vécurent dans ce village de Ginasservis. En 1866, Julie Pourpe qui avait épousé Blache en 1811, était veuve, elle avait près de quatre-vingt ans, elle vivait seule proche de la campagne Aubanel, entre le Plan et La Gavotte, là où la famille de son fils Joseph habitait avec sa femme Rose (ainsi que le père de celle-ci, Joseph Aubert) et ses enfants Benoit, Félix, Marie et notre Joséphine âgée d'un an.

Arbre B : ascendance de Julie Pourpe, grand-mère paternelle de Joséphine

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Chapitre 4 : les Aubert avec 10 familles alliées

Rose Claire Aubert, la mère de Joséphine, était née à La Verdière le 18 novembre 1825, issue de familles de cultivateurs. Celle de sa mère Marie Gombert était bien établie dans la commune comme on le verra après. Celle de son père Joseph Aubert venait des Basses Alpes, maintenant Alpes de haute Provence. Joseph était né en 1794 à Gréoux-les-Bains, pays d’origine de sa mère Rose Thomas (on ne dispose malheureusement pas d’informations sur sa famille en provenance d’une localité très extérieure).

On a retrouvé par contre des renseignements intéressants sur son père Denis, ménager né à Valensole pays de ses ancêtres. Côté maternel sa mère Marguerite Portalier et les parents de celle-ci sont de la même commune. Le père, Pierre, noté comme ménager, est bien né à Valensole mais c’est parce que son propre père Joseph, s’y est marié avec Agathe Jaubert native de cette commune. Lui-même était né à Montagnac-Montpezat. C’est dans ce village qu’on localise les 8ème et 9ème génération Aubert, d’abord Melchion et Magdeleine Escudier, puis Jean-Louis. On va plus loin avec Agathe. Son père Jean, les parents de celui-ci André et Louise Velegne, ainsi que ses grands-parents Jean et Louise Roux, sont de purs valensolais. Sa mère Honorade Bouisson a été “importée” de Riez, berceau de la famille de ses parents Jean et Marguerite Matheron ainsi que des grands-parents Balthazard Bouisson et Spiritte Giraud aux prénoms prisés dans cette contrée.

Toute l’ascendance paternelle de la mère de Joséphine provient don de cette contrée à l’est de Manosque en allant vers le lac de Sainte-Croix : Gréoux-les-Bains, Allemagne-en-Provence, Valensole, Riez, Montagnac-Montpezat.

Arbre C : ascendance de Joseph Aubert grand-père maternel de Joséphine

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Chapitre 5 : les Gombert et 15 familles alliées et les Arnaud avec 12 familles alliées

Avec ces deux branches qui constituent l’intégralité des ancêtres de la grand-mère maternelle de Joséphine, Marie Gombert née en 1793, on est à La Verdière et on y reste.
Côté paternel, les Gombert ont absorbé les noms des familles Bertrand, Tharon, Burle, Décoris et Baille, ces deux dernières à la 9ème génération.
Côté maternelle, c’est le nom patrimonial de Guigue qui a absorbé ceux des Malherbe, Leon, Chaylarone, Florence et Codon, ce dernier étant de la 10ème génération.

Les parents de Joséphine, Joseph Robert de Ginasservis et Rose-Claire Aubert de La Verdière, s’établirent dans cette commune après leur mariage en 1845. Ils résidèrent avec les parents de Rose, Joseph et Claire Gombert, dans le haut quartier de la Chapelle, dans l’isle 2ème du village, découpage organisé pour accueillir des familles de travailleurs d’une mine exploitée un temps. Après le décès de la mère de Rose, ils vinrent en 1856 habiter dans l’Isle 3ème au numéro 25. les enfants sont nés en 1846 (Bénoni), 1849 (Damase Félix), 1852 (Vincent Joseph) et 1859 (Marie-Augustine). La famille a alors déménagé dans la Grande Rue, au numéro 77.
En 1863 une opportunité se présenta de récupérer la campagne Aubanel sise en contre bas du village de Ginasservis, entre les lieux dits le Plan et la Gavotte, occupée jusqu’alors par la famille Lieuteaud composée de cinq personnes avec un domestique. Donc de quoi accueillir un membre supplémentaire dans la maison, ce sera Joséphine qui y naîtra le 14 février 1865

Arbre D : ascendance de Jean GOMBERT, arrière grand-père maternel de Joséphine

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E : Arbre ascendant deMarie ARNAUD, arrière grand-mère maternelle

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