21 floréal an onze de la république Française …. acte de mariage d'Etienne Billard fils majeur de feurent Jean _____ Billard et Elizabeth Ylard originaire de Monrevel département de Lisere tisserand demeurant depuis environ une année à Jasseron …….. et Marie Rose Curey fille majeure de feu Etienne Joseph Curey et de Clauda Marie Blanc tailleur demeurant à Chavannes …… il est fait lecture de :
1) publications faites à Jasseron et Chavannes
2) actes de naissances des époux qui constatent que le dit Billard est né le 27 mars 1778 et la dite Curey le 15 novembre 1782
3) chapitre VI titre de la loi…. en présence de : Barthélemy Blanc 58 ans oncle maternel de l'épouse
François Barbier de Chavannes beau frère de l'épouse, Benoit Favre 60 ans oncle paternel de l'épouse, Gaspard DeBelley vigneron à Jasseron âgé de 26 ans ami de l'époux
Union de deux de nos ancêtres qui descendaient tous deux de curés
Pour l'épouse Marie Rose, le patronyme Curey a fait oublier l'origine de ses ancêtres habitant à Nance dans le Jura sous le nom de Curé qui était la fonction et non le nom de leur aïeul.
Pour Etienne la paternité du curé est fraiche, et douloureuse. Puisqu'il est né du curé du village de Biol voisin de Monrevel dans les Terres Froides en Isère où résidait sa mère.
L'acte traduit l'embarras du maire de Chavannes, on ne peut savoir comment l'acte de naissance d'Etienne lui a été recopié par la commune de Monrevel, mais ce qui est sûr est que l'acte original est très clair : "Etienne né hier fils naturel à sieur Jean Thevenet curé de Biol et à Elisabeth Billard de cette paroisse" En commençant à transcrire cette phrase, il s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas donner à l'époux le nom Thevenet car il se présentait à lui sous celui de Billard, d'où le trait suspensif d'hésitation précédant ce nom. Et du coup il ne pouvait pas non plus donner à sa mère celui figurant sur l'acte de naissance, car c'était le même. Alors il l'a appelée Ylard!!
Ainsi tout est faux puisque Elizabeth était une fille Ripley, le nom Billard qu'elle avait attribué après coup à son fils (l'acte de naissance se gardant bien de lui en attribuer un!) est le nom de jeune fille de sa propre mère, il n'avait donc rien à faire là, il a servi à ne pas "déshonorer" celui de Ripley.
Etienne est venu seul dans l'Ain et bien entendu, il n'a pas de famille autour de lui. Seul un ami vient l'assister. La famille de Marie Rose est heureusement là avec trois parents proches.
Le malheureux Etienne qui avait acquis un vrai métier et aura avec Marie Rose au moins neuf enfants bien recensés, dont notre ancêtre Marie Judith, sera poursuivi par sa triste naissance jusqu'à son décès puisque l'acte de celui-ci en 1850 à Saint Didier de Formans, indiquera curieusement qu'il est "né de père et de mère inconnus"